Saïd Afifi Né en 1983 à Casablanca, vit et travaille à Casablanca. Il est diplômé de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétoua ainsi qu’en production digitale et vidéo. Il suit actuellement une formation artistique audiovisuelle au Studio National des Arts Contemporains, Le Fresnoy.Afifi explore l’architecture postmoderne depuis 2012 tout en y ajoutant une dimension chaotique et utopique, dessinant ainsi les contours d’une froide et stérile esthétique.Maintenant une position d’observateur, il tente de questionner de manière métaphorique les conditions politiques, social et économiques qui ont conduit à l’avènement de l’architecture ultra-moderniste.Dans la série Donatella, il évoque les enjeux derrières les procédures chirurgicales, ainsi que l’impact de cette poursuite de l’esthétique parfaite sur l’évolution de l’espèce humaine.Donatella Versace est un réelle source d’inspiration pour Said Afifi, une muse futuriste, un ovni qui stimule sa réflexion.Le projet « Donatella » confronte les excès de ces chirurgies avec la notion du beau et se penche sur les origines de l’Homme à travers la figure du poisson. Est-ce un début de transmutation animale ?La chirurgie esthétique est considérée ici comme un processus architectural qui intervient directement sur l’identité du sujet. Dans cette fiction, nous retrouvons l’étude de Afifi sur les architectures impossibles et fictifs.La quête d’une esthétique parfaite et la gestion des effets du temps accélèrent l’évolution de l’espèce humaine. Ainsi cette perte d’identité ne conduit-elle pas à une dépersonnalisation de l’être humain ?Afifi a exposé à l’Institut du Monde Arabe et à la Cité des Arts à Paris, ainsi qu’aux « Projets parallèles » de la Biennale de Marrakech au Maroc. Il a également été sélectionné pour la Biennale de Gwangju en Corée.